Évaluation des problèmes liés à l'alcool chez les femmes​

Considérations sur l'évaluation de la consommation problématique d'alcool chez les femmes

Pour confirmer un diagnostic de trouble de l'usage de l'alcool, déterminer la gravité de ce trouble et établir un plan de traitement, il est nécessaire de procéder à une évaluation complète et précise (Ries et coll., 2014).

L'évaluation devrait prendre en compte les effets de l'alcool sur divers plans, dont les comorbidités médicales et psychiatriques et les relations interpersonnelles (Ries et coll., 2014).

En raison de la forte prévalence des troubles mentaux concomitants chez les personnes qui ont des problèmes de boisson, vous devriez envisager le recours à des outils de dépistage de la dépression et de l'anxiété, dont l'Inventaire de dépression de Beck (Beck Depression Inventory) et l'Échelle d'anxiété de Hamilton (Hamilton Anxiety Rating Scale ou HAM-A). Ces outils aident à déterminer la gravité des symptômes et les capacités fonctionnelles (Ries et coll., 2014).

Durant l'évaluation, il importe d'interroger la patiente sur la violence dont elle a pu ou pourrait être encore victime et les évènements traumatiques qui ont pu se produire dans sa vie, notamment les sévices physiques et sexuels qu'elle aurait pu avoir subis dans son enfance, car ces expériences poussent les femmes à se mettre à boire et sont souvent à l'origine de troubles de l'usage d'une substance chez elles (Substance Abuse and Mental Health Services Administration [SAMHSA], 2014).

L'évaluation devrait aussi faire la lumière sur les circonstances dans lesquelles la personne a commencé à boire. Il faut savoir que les femmes sont souvent initiées à la boisson par des personnes marquantes de leur vie. Les renseignements fournis vous aideront à planifier le traitement, le soutien à la désintoxication et la prévention de la rechute (SAMHSA, 2014).