Dans cette rubrique.
- Interventions brèves pour les patients qui font une consommation d’alcool à risque
- Prise en charge des patients présentant des troubles de l’usage de l’alcool
- Alcooliques Anonymes
- Médicaments pour les troubles de l’usage de l’alcool
- Prise en charge du sevrage alcoolique
- Hépatite alcoolique
- Traitement des problèmes liés à l'alcool chez les personnes âgées
- Traitement des problèmes liés à l'alcool chez les femmes
- Traitement et prise en charge de la consommation d’alcool durant la grossesse
- Prise en charge des troubles concomitants (abus d’alcool et dépression clinique)
- Références
Prise en charge des patients présentant des troubles de l’usage de l’alcool
Stratégies pour la prise en charge des troubles de l'usage de l'alcool graves
Les stratégies de prise en charge des patients aux prises avec une alcoolodépendance varient selon qu'ils sont disposés ou non à s'arrêter de boire. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, les patients qui ont un grave problème d'alcoolisme sont davantage enclins à envisager un changement que ceux dont le problème est plus bénin. Cependant, en raison de la gravité de leur addiction, le changement est plus difficile pour ces patients (Bertholet, 2009).
Lorsqu'un patient n'est pas prêt à s'arrêter de boire
- Offrez-lui des conseils précis et dénués de jugement sur la façon de s'arrêter.
- Faites appel à des stratégies de motivation. Posez-lui des questions ouvertes et pratiquez la reformulation. Faites-le parler des avantages et des inconvénients de l'abstinence. L'outil Prise de décision : le pour et le contre [link to doc in « Documents and media »] pourrait se révéler profitable (voir l'exemple ci-dessus).
- Incitez le patient à prendre des rendez-vous réguliers, surtout pour le suivi de sa consommation d'alcool. Essayez d'entamer un dialogue sur ses habitudes de consommation, sans argumenter ou essayer de lui faire la leçon. Surtout, ne désespérez pas ! Il faut parfois des mois, voire des années avant qu'une personne ne soit prête à changer d'habitudes.
Prise de décision : le pour et le contre – exemple
| Avantages | Inconvénients |
Arrêter de boire | Économie d'argent Meilleur rendement au travail | Éloignement de ses amis |
Ne pas arrêter de boire | La boisson aide à soulager le stress | Frustration de la conjointe/du conjoint |
Lorsqu'un patient est prêt à s'arrêter de boire
- Proposez-lui une prise en charge du sevrage alcoolique en établissement ou en ambulatoire.
- Envisagez de lui prescrire de la gabapentine à court terme (maximum de six semaines) pour soulager l'insomnie et les symptômes de sevrage subaigus (Greutman et coll., 2015).
- Recommandez-lui un programme de traitement de l'alcoolisme en établissement ou en ambulatoire.
- Orientez le patient vers les ressources communautaires appropriées.
- Recommandez au patient de se joindre à un groupe d'Alcooliques Anonymes ou à un autre groupe de soutien.
- Essayez de déterminer s'il y a eu traumatisme durant l'enfance ou plus tard dans la vie et si le patient souffre de stress post-traumatique. Si tel est le cas, orientez-le vers un traitement concomitant du traumatisme et de la dépendance.
- Prescrivez-lui des médicaments: naltrexone, acamprosate ou, en certains cas, disulfirame.
- Offrez des services continus de counseling de soutien pour lui et les membres de sa famille.
- Surveillez les marqueurs biologiques pour tout signe d'amélioration ou de rechute.
- Offrez-lui un traitement continu des complications médicales.
- Prodiguez-lui des encouragements et insistez sur la prévention de la rechute.
Les modules de la trousse à outils sur la toxicomanie en milieu de soins primaires sont :