À lire dans cette rubrique :
- Problèmes diagnostiques
- Diagnostics : Critères
- Troubles de la personnalité : Troubles psychiatriques concomitants
- Traitement : Options générales
- Traitement psychosocial
- Traitement : Coordination des soins
- Automutilation et suicide
- Gestion des réactions du médecin
- Ressources locales et en ligne
- Références
Troubles de la personnalité : Automutilation et suicide
Gérer les patients chroniquement suicidaires
Les patients avec une personnalité borderline (PB) peuvent tenter de s'automutiler à un moment de leur vie : environ 75 pour cent d'entre eux feront une tentative de suicide et neuf pour cent réussiront cette tentative (Frances, 2005).
La plupart des fournisseurs de soins primaires savent évaluer le risque de suicide et y répondre mais les patients ayant une PB posent un défi particulier en ce sens qu'ils sont chroniquement suicidaires. Le patient chroniquement suicidaire peut ne pas présenter un risque en aigu. Les fournisseurs de soins primaires ont besoin de moyens pratiques pour répondre à ces patients au plan clinique et s'acquitter de la responsabilité médicolégale d'assurer la sécurité de leur patient.
Les médecins doivent expliquer à leurs patients suicidaires chroniques qu'ils ne peuvent prendre la responsabilité de leur vie. Ils doivent aussi les aider à comprendre qu'essayer de s'automutiler pour voir comment vont réagir les médecins et les autres n'est pas une manière adéquate de juger si ces personnes s'intéressent à eux.
Les médecins doivent expliquer qu'un comportement d'automutilation signifie que le traitement est inefficace et nécessite d'être réenvisagé.
Évaluation continue et documentation
Du fait que les patients présentant un trouble de la personnalité peuvent s'automutiler quand ils sont dépassés, il est crucial d'évaluer et de documenter leur risque d'automutilation . Les fournisseurs de soins primaires doivent consigner les évaluations d'automutilation potentielle pour tous les patients et à toutes les consultations, être réactifs devant ce problème, et démontrer, pour des raisons médicolégales, qu'ils ont répondu à ce risque.
Utilisez l'acronyme mnémotechnique no SHIIT pour documenter la preuve que le patient ne montre pas de tendance à l'automutilation au moment de l'examen :
Automutilation (self-harm ou SH)
idées (I) ou
intention (I)
aujourd'hui (today ou T)
Pour les patients chroniquement suicidaires, il peut être nécessaire d'avoir un protocole d'évaluation et de documentation qui s'inscrit dans un continuum incluant les actions suivantes :
- indiquer que le patient n'est pas dans une démarche suicidaire à ce moment-là, mais qu'il a toujours un risque chronique de suicide en fonction de l'abus potentiel d'une substance, d'une déception ou d'un stress;
- établir et enregistrer au dossier ce que les patients doivent faire s‘ils rentrent dans une démarche suicidaire (par ex., appeler un membre de la famille ou une ligne d'écoute téléphonique, se rendre à l'urgence la plus proche);
- discuter du traitement avec un collègue pour s'assurer qu'aucune médication ou approche thérapeutique ne doit être modifiée, et enregistrer dans le dossier cet avis pris par le médecin;
- consigner dans le dossier que le collègue a approuvé le traitement, démarche essentielle en termes de gestion du risque médicolégal.
Psychiatry in primary care toolkit
The Psychiatry in Primary Care App has been decommissioned.
The revised print version of Psychiatry in Primary Care is avaible through the CAMH store.
We have posted a number of revised chapters from the book in Treating Conditions and Disorders in the new Professionals section of camh.ca.
Clinical guidelines
Borderline personality disorder: recognition and management (NICE guideline CG78, 2009)
Antisocial personality disorder: prevention and management (NICE guideline CG77], 2008)
Clinical Practice Guideline for the Management of Borderline Personality Disorder (National Health and Medical Research Council, 2012)
Treatment guidelines for personality disorders (Project Air, 2015)