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Auto-assistance avec soutien : Introduction

Définir l'auto-assistance avec soutien

L'auto-assistance avec soutien (AAS) est une intervention comportementale de faible intensité lors de laquelle le patient utilise un outil d'auto-prise en charge avec le soutien d'un fournisseur de soins de santé. Les outils d'auto-prise en charge comportent des manuels, des fichiers audio, des DVD et du matériel éducatif sur le web. Les programmes élaborés pour l'auto-prise en charge en santé mentale sont classiquement basés sur les principes de la thérapie cognitive comportementale (TCC).

L'AAS est moins chronophage pour le médecin que la TCC standard, et elle convient pour les soins primaires, tout en évitant de monopoliser les rares spécialistes en santé mentale. Le rôle du fournisseur de soins primaires en AAS n'est pas celui d'un psychothérapeute, mais plutôt celui d'un coach qui aide le patient à se servir de compétences en modification comportementale.

En tant qu'intervention de pratique clinique, l'AAS se place quelque part entre un traitement clinique, qui cible les symptômes de santé mentale, et une méthode de transfert de savoir, dans laquelle le médecin enseigne au patient un ensemble de concepts et de stratégies utiles pour surmonter les problèmes de santé mentale.  

La plupart des travaux effectués dans ce domaine l'ont été dans la dépression, mais des outils d'auto-prise en charge ont aussi été élaborés pour le trouble panique, l'anxiété à l'égard de la santé, les troubles des conduites alimentaires, et d'autres problèmes de santé mentale.

Avantages de l'auto-assistance avec soutien

Elle étend le rayon d'action du fournisseur de soins primaires

L'AAS permet de réaliser un type de TCC qui s'adapte bien aux contraintes temporelles des soins primaires. Il existe actuellement une pression sur les fournisseurs de soins primaires pour qu'ils offrent des interventions non pharmacologiques, et l'AAS est une intervention comportementale qui peut être intégrée aux pratiques standards. Dans une étude de diffusion faite auprès de 85 médecins de famille, ces derniers ont fait le choix d'utiliser l'AAS dans la dépression pour 25 pour cent de leurs patients dépressifs et une période de six mois.  

L'AAS de base peut être offerte sans formation approfondie

Acquérir un niveau de compétences de base en AAS ne demande pas une formation approfondie. Une session de formation durant seulement une heure permet de donner suffisamment de bases concernant cette technique pour que le médecin se sente capable de l'employer. Plus formés et plus expérimentés, les médecins peuvent ensuite utiliser cette intervention de manière plus sophistiquée.

L'AAS est efficace dans la dépression légère

Plusieurs rétrospectives systématiques ont montré que l'AAS est efficace dans la dépression légère, comparativement à un groupe contrôle. Une rétrospective systématique faite en 2007 a montré que l'AAS a, sur la dépression, un effet similaire en ampleur à celui de son traitement standard. Cependant, les essais contrôlés d'auto-prise en charge ciblent principalement les patients dont la symptomatologie est légère et on ne peut pas faire une comparaison directe avec les essais thérapeutiques standard.  

Les lignes directrices de soins recommandent d'utiliser l'AAS

L'AAS est recommandée par un certain nombre de lignes directrices de soins pour des problèmes courants en santé mentale, parmi lesquels la dépression, l'anxiété et les troubles des conduites alimentaires. Les plus remarquables de ces lignes directrices sont celles du U.K. National Institute for Health and Care Excellence (NICE) [http://www.nice.org.uk/Guidancen - add link], dans lesquelles il est fait référence à l'AAS comme une auto-prise en charge guidée.

L'AAS peut constituer une alternative aux médicaments pour les dépressions légères

L'AAS offre une alternative efficace aux antidépresseurs pour prendre en charge les dépressions légères.

Un grand spécialiste en soins primaires de santé mentale a souligné la confiance excessive que l'on place dans les médicaments. Selon Katon (2003), « Des données probantes laissent penser que les patients atteints d'une dépression mineure ou d'un trouble de l'adaptation sont souvent traités par antidépresseurs, ce qui correspond à une sur-utilisation de ces médicaments selon la classification nosologique de l'Institut de médecine (IOM), dans la mesure où il existe peu de preuves de l'efficacité de ces médicaments chez ce type de patients ».

Les lignes directrices du National Institute of Clinical Excellence (NICE) font remarquer la même chose : « Les antidépresseurs ne sont pas recommandés pour le traitement initial de la dépression légère, car le rapport risque/avantages est médiocre » (National Collaborating Centre for Mental Health, 2004b).

L'AAS est une intervention à moindre coût.

L'AAS est peu coûteuse, à la fois pour le patient et pour le système de santé. Dans une étude sur la diffusion de l'AAS dans la dépression, sa réalisation coute 15 $, contre une moyenne de 100 $ pour une cure par antidépresseurs* (Bilsker et coll., 2008; Patten et coll., 2008).

* Aucun de ces coûts estimés ne comprend le temps passé par le médecin.

Les étapes de l'auto-assistance avec soutien

Les fournisseurs de soins primaires peuvent mettre en place une AAS selon trois étapes :

Évaluer 

Conseiller 

Aider 

Chaque étape comprend des stratégies comportementales que le médecin peut utiliser pour encourager et soutenir les patients s'engageant dans un processus d'auto-assistance. 

Traduction tirée et adaptée de : Dan Bilsker and J. Ellen Anderson, Supported self- management for common mental health problems, Psychiatry in Primary Care (CAMH, 2011)


Psychiatry in primary care toolkit

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The revised print version of Psychiatry in Primary Care is avaible through the CAMH store. 

We have posted a number of revised chapters from the book in Treating Conditions and Disorders in the new Professionals section of camh.ca.